QUELQUES HOMMES REMARQUABLES DES FAMILLES CITÉES




      Charles SADOUL Écrivain et poète Lorrain

      Georges SADOUL Écrivain et Critique de cinéma

       Paul SADOUL Professeur agrégé de médecine

     Jean Baptiste SADOUL Le riche espion de Louis XV

      Jean Baptiste SALLE   médecin Membre de la convention

      Pierre Antoine BRENTANO Riche Marchand de Frank fort/main (très fécond)

      Léger Clément Nicolas JOBERT Professeur de ZOOLOGIE à RIO DE JANEIRO

      Charles LE GOFFIC Écrivain Breton Membre de l'Académie Française.
 

      Bartoloméo Guisti(Francisé sous le nom de Barthélemy Juste) Ancêtre de Charles LE GOFFIC
et GONDOLIER DU ROY

Charles SADOUL (24/5/1872 Raon l'étape,15/12/1930 Nancy)


Écrivain et poète Lorrain

extraits d’une biographie des hommes illustre lorrain

SADOUL (Charles) Né à Raon l' Étape en 1872, mort à Nancy le 15 décembre 1930. Depuis près d'un siècle, le nom de la famille Sadoul est lié à la belle aventure de la revue Le Pays Lorrain et à celle du Musée lorrain à travers la Société d'archéologie de Lorraine. Docteur en droit à la faculté de Nancy, Charles Sadoul, créateur de sa revue en 1904, conservateur du Musée lorrain en 1910, conseiller général du canton de Raon l'Etape de 1919 à 1930 est le chef de file des lotharingistes.

D'abord il est Raonnais, fidèle à une cité où son père Adrien (1841-1879), brasseur, fut adjoint au maire et conseiller général de 1871 à 1879. Louis Madelin le situe dans son fief familial jamais abandonné : "Il y tutoyait la moitié des hommes, ayant été, dans sa première enfance, élève de l'école primaire et restant, très réellement, charmé que telle circonstance l'eût encore plus ancré, enraciné dans le pays ; il aimait voir s'élever les fils de ceux qu'il y avait connus. "La terre et les morts" disait Barrès, cherchant les fondements de son attachement à la Patrie, grande ou petite. Sadoul eût dit : "La terre et les vivants".

A Raon l' Étape, le conseiller général développe les initiatives sociales. Il crée le comité cantonal d'hygiène et la consultation gratuite des nourrissons. C'est là qu'il effectue sa dernière sortie publique, moins d'une semaine avant son décès, en présidant le 7 Décembre 1930 la fête de Saint Nicolas, joliment racontée précédemment dans un article.

 

Naissance du "Pays Lorrain"

Avant la création du Pays Lorrain, Charles Sadoul indique son intérêt pour la Lorraine en consacrant sa thèse de doctorat (1898) à un « essai historique sur les institutions judiciaires des duchés de Lorraine et de Bar avant les réformes de Léopold 1er ».

La revue naît dans le courant régionaliste du début du siècle, exprimé par le programme de Nancy de décentralisation, l’école scientifique du docteur Bernheim, celle, artistique et industrielle d’Emile Gallé, les écrits de Maurice Barrès et l’agitation de publicistes comme Goutière Vernolle ou René d’Avril.

Celui-ci a raconté la genèse du projet de Charles Sadoul. Le point de départ est une participation à la Fédération régionaliste française du jeune avocat, originaire de Vigneulles-lès-Hatton-Châtel, Henri de la Renommières, baron de Saint-Baussant (1876-1904), qui signe ses poèmes Jean Dheures. Après une conférence à la salle Poirel du président de la Fédération régionaliste, Henri de la Renommière crée l’Union régionaliste lorraine. Pour souder cette association, attendue mais un peu floue, Charles Sadoul propose un plan d’action basé sur une revue structurée et cohérente.

René d’Avril qui avec Pierre Briquel et le baron meusien, avait créé La Grange Lorraine situe l’esprit de l’entreprise : « Le Pays Lorrain naquit du désir obscur de bien des gens de chez nous d’avoir un organe à eux, qui les exprime et où ils puissent, à volonté, s’exprimer eux-mêmes. La jeunesse d’alors qui prêtait peut-être aux choses de l’esprit plus d’attention que celle de nos jours, comprenait, à des signes certains, que la Lorraine n’était pas un mot mais un réservoir d’énergies » (Le Pays lorrain, janvier 1931).

L’enthousiasme habite l’équipe réunie autour de Sadoul : René Perrout le Spinalien, Emile Moselly le Toulois, George Chepfer le Nancéien, Jean-Julien Barbé le Messin. Dans l’hommage de la revue à son animateur, Louis Madelin explique ainsi cet élan de générosité : « Charles Sadoul, écrit-il, « fait du bon travail parce qu’il est gai », me disait, un jour Maurice Barrès. Il faisait du « bon travail » pour bien d’autres raisons que je voudrais dire : mais toutes les fois qu’après une séparation de quelques mois, j’abordais Sadoul, le mot de Barrès me revenait à l’esprit : c’est qu’effectivement cette « gaîté » n’était pas seulement un des traits séduisants de sa physionomie , et un témoignage de ce qu’était son âme mais tout ensemble – Barrès avait raison, un principe fécond d’activité par son esprit et tout à la fois un puissant moyen de rayonnement ».

 

Contes et fiauves

S’inspirant de l’exemple de la Revue d’Alsace illustrée, Charles Sadoul lance la Revue lorraine illustrée dont le premier numéro, sous une couverture de Victor Prouvé, paraît en février 1906. Dans le prospectus d’annonce qu’illustre un village de la vallée de la Moselle en une aquarelle de Louis Hestaux (1858-1919), le dessinateur messin, plus proche collaborateur d’Emile Gallé, le directeur de la publication écrit : « Le Pays lorrain et la Revue lorraine illustrée formeront en réalité une seule publication. Leur programme et leur direction seront les mêmes. Dans Le Pays lorrain, mensuel, on trouvera plus spécialement à côté des contes, des nouvelles et des fiauves, des articles historiques ou rappelant nos traditions. Dans la Revue lorraine illustrée, trimestrielle, paraîtront les travaux relatifs aux beaux-arts, à l’archéologie pittoresque, à nos sites peu connus ».

Ainsi la vigilance de Charles Sadoul couvre-t-elle l’ensemble du panorama culturel et folklorique. Un homme des Vosges comme lui appréciait les contes auxquels il réserve la meilleure place. Accueillant pour le Sotré, il pousse la curiosité jusqu’aux superstitions et à la sorcellerie avec son Antoine Grévillon, sorcier et devin du Val de Ramonchamp, brûlé à Arches en 1625. Proches des fiauves, les chansons populaires le préoccupent. Charles Bruneau estime qu’il fut, dans ce domaine, pour la Lorraine romane l’équivalent de l’abbé Pinck en Lorraine mosellane. George Chepfer, qui livra sa « Dame de Saizerais » dans les premiers numéros du Pays lorrain raconte qu’il frappa de porte en porte, à Amance, pour recueillir des refrains paysans avec Charles Sadoul et son épouse.

 

Secrets de cuisine

Créateur de la section d’art populaire du Musée lorrain en 1910, Charles Sadoul veille aussi à la conservation du mobilier. Comme il monte à Amance pour transcrire les notes d’un chant, il file à Haraucourt pour récupérer le métier à tisser que, trop âgé, abandonne un père Courtot. Dans la bibliographie de son Dictionnaire du mobilier de Lorraine (1995), Francine Roze cite deux de ses livres : l’Art rustique et bourgeois lorrain (1919) et Le Mobilier lorrain (1926). Même la cuisine lorraine et heureusement paraît au sommaire des préoccupations de Charles Sadoul qui lui consacra deux articles, publiés après son décès en 1935 et 1936, avec un clin d’œil particulier à la meurotte de truite.

Historien, Charles Sadoul ne surveille pas que le goût du fumet. Il évoque Joseph Gilliers, chef d’office et distillateur de Stanislas qui, en 1768, dédia au prince Ossolinski Le Cannaméliste français, sous la forme d’un dictionnaire, sans référence au fameux baba attribué, à tort, au roi de Pologne. Il rappelle également le souvenir de Christophe Alnot, fils d’un chef de cuisine de Stanislas. Cet « Alnot traiteur », qui avait boutique rue St Julien à Nancy, prépara en 1817 à Berlin le repas de mariage de Nicolas, futur tsar de Russie, et de la fille du roi de Prusse, Frédéric Guillaume II. Alnot fut un peintre de bonne réputation. Le gourmet Sadoul évoque une de ses recettes : épinauds mijotés pendant plusieurs heures dans du jus de veau, puis du jus de cochon et de jambon, jus de volaille ou de gibier (Le Pays lorrain, 1935).

N’est-ce pas là l’ultime détail qui, selon l’expression de Louis Madelin, fait de Charles Sadoul « un parfait Lorrain » ?

 

 

 

Fondateur des revues "LE PAYS LORRAIN" et "LA REVUE LORRAINE ILLUSTRÉE"
qui existent encore aujourd'hui regroupée sous un seul titre. LE PAYS LORRAIN, et tenue a bout de bras par son fils Paul.
Charles a été le fondateur et conservateur de la section arts traditionnels lorrain au musée lorrain de NANCY.
Conseiller général des Vosges

 extraits d’une biographie des hommes illustre lorrain

Sadoul (Georges). Né à Nancy le 4 février 1904, mort à Paris le 13 octobre 1967. Une biographie de cet intellectuel, qu’on enferme trop dans son rôle essentiel d’historien du cinéma, évoquerait tout à la fois la mémoire lorraine, - par la personnalité de son père -, la vie nancéienne au lendemain de la Première Guerre mondiale, l’histoire du surréalisme, de ses débuts à la rupture entre André Breton dont le père est né à Vincey (Vosges), et Louis Aragon, les années 1930 du Parti communiste, la Résistance littéraire de 1940 à la Libération, la stalinisme français et, plus que tout, le cinéma, de ses débuts à ceux de Claude Chabrol. L’engagement politique de Georges Sadoul n’a pas favorisé cette étude d’envergure, peu souhaitée par sa famille elle-même si on en juge par cette note de son père, citée par André Thirion dans l’édition définitive de Révolutionnaires sans révolution (1988) : « L’odieux Thirion, son ami intime, a fini par dominer la nature faible de Georges. Mon seul espoir est qu’il délaisse les doctrines communistes comme il a délaissé les autres. Elles ne peuvent séduire que les imbéciles et les ambitieux. Or il n’est ni l’un, ni l’autre et c’est un rude coup pour moi ».

Georges Sadoul est né à Nancy le 4 février 1904, fils aîné de Charles évoqué ci-dessus. Il fut, sans difficulté, grâce à la bibliothèque familiale, un enfant et un adolescent passionné de lecture, complétant les classiques paternels par des nouveautés comme Marcel Proust ou André Gide. Peut-être son intérêt pour le cinéma vint-il des éditions illustrées de Fantomas qu’on lisait aussi à Raon l’Etape. Etudiant à la faculté de droit, il s’engage dans l’action culturelle du comité Nancy-Paris.

 

Epstein à Nancy

En amenant à Paris ce provincial en éveil, le service militaire le rapproche de ceux qui s’intéressent également aux créations de Jean Epstein ou d’Arthur Honneger. Georges Sadoul, dans un article paru dans Etudes cinématographiques (n°38-39, printemps 1945), évoque la naissance de sa passion cinéphile et sa rencontre avec les surréalistes : « J’avais vingt ans. Depuis plusieurs années, j’était fou de cinéma. Depuis que j’avais eu seize ans et dix francs en poche, j’allais, chaque semaine, six fois au moins dans les cinémas de Nancy. Je m’étais abonné à Cinéa, fondé par Louis Delluc ».

Il évoque également la mise en circulation d’une pétition pour la projection « dans un casino banlieusard à Jarville » de Caligari, interdit par le maire de Nancy comme « film boche » : « Je m’enthousiasmais, ajoute-t-il, pour les westerns, les films de Delluc et Marcel l’Herbier. J’organisai à Nancy, en octobre 1923, une conférence où Jean Epstein vint présenter Cœur Fidèle et rendre hommage à Canudo, en présence de sa veuve ». Riccioto Canudo, critique italien (1879-1923), qui a baptisé le cinéma « septième art » est un pionnier de son histoire écrite. Georges Sadoul ne pouvait avoir de meilleure caution à l’aube de sa carrière.

Dans le mêe article des Etudes cinématographiques, repris dans son livre Rencontres : chroniques et entretiens (1984), Georges Sadoul raconte sa visite de la galerie Pierre, rue de Seine, avec Louis Aragon. Le poète conduit le militaire « en uniforme bleu horizon » au café Cyrano. Autour de la table se trouvent André Breton, Paul Eluard, Benjamin Péret , Philippe Soupault, Robert Desnos, René Crevel, Max Ernst. Belle compagnie pour un bidasse.

 

Elsa et Louis

Les relations n’en restent pas là. Démobilisé, Georges Sadoul fréquente le groupe surréaliste. Il partage, 54 rue du Château, le logement collectif de Marcel Duhamel (1900-1977), le fondateur de la Série noire, Jacques Prévert, Yves Tanguy (1900-1948), le peintre onirique de l’Art moderne, et leurs compagnes : « Atelier, loggias, corniche, plaques de rues dérobées : un lieu fou » écrit Dominique Desanti dans Elsa-Aragon, le couple ambigu.

Romancière, grand reporter à L’Humanité, Dominique Desanti cite fréquemment Georges Sadoul dans les livres consacrés à Aragon. Le jeune Nancéien connaît le début de la passion de l’écrivain pour Nancy Cunard, la poétesse anglaise, fille du créateur et du patron de la Cunard Line transatlantique. Il assiste également, et dans le cadre de la rue du Château, à la mainmise amoureuse et politique d’Elsa Triolet sur le jeune romancier. Il rejoint le couple à Moscou en Septembre 1930 et participe au congrès intellectuel de Kharkov.

C’est lui qui rapporte à Paris, à André Breton, la déclaration signée par Aragon et lui-même, qui subordonne l’œuvre d’art et l’œuvre littéraire « aux besoins du prolétariat ». Breton, engagé au Parti communiste le 6 janvier 1927 en même temps que les deux congressistes de Kharkov, prend bientôt ses distances et éloigne les surréalistes des marxistes. Georges Sadoul reste lié avec Aragon jusqu’à sa mort. Il est son agent de liaison dans la Résistance. Il collabore aux Lettres françaises et participe en mars 1953 au numéro spécial sur la mort de Joseph Staline avec Joliot-Curie, Pierre Courtage, Pierre Daix et Aragon, bien sûr. Il n’oublie pas pour autant Nancy Conrad. Il est un des rares à la visiter dans la salle commune de l’hôpital Cochin où elle connaît une fin lamentable en mars 1965.

 

Atteinte au moral de l’armée

Quand il fréquente, en 1930, Aragon et Elsa Triolet, Georges Sadoul, perturbé dans sa vie sentimentale et souffrant, subit les conséquences d’un canular comme les appréciait cette bande provocatrice.

Sur un quai de gare où, un peu gris, il attend une correspondance de trains, il adresse au major de la promotion de l’école Saint-Cyr, un nommé Keller, une carte postale le menaçant d’une fessée publique s’il ne renonçait pas à la place honorifique méritée par ses examens. Le destinataire fait suivre le courrier reçu par la voie hiérarchique. Gouverneur de Paris, le général Gouraud porte plainte pour atteinte au moral de l’armée. Georges Sadoul écope de trois mois de prison. Il prend ses distances à Berlin d’où, après quelques difficultés de visa, il gagne Moscou pour retrouver ses amis.

A son retour d’Union soviétique, Georges Sadoul, membre depuis 1927 du comité de lecture de Gallimard avec Raymond Aron, Jean Paulhan, Benjamin Crémieux, Ramon Fernandez, devient secrétaire de Gaston Gallimard. Il commence sa longue carrière dans la presse du Parti communiste. Il collabore d’abord à Commune, publication pour enfants, puis devient reporter du magazine Regards, avec son beau-frère le photographe Henri Cartier-Bresson. Commentateur occasionnel de films récents, il entreprend une chronique régulière à partir de 1936, soucieux de ne pas laisser cette riche matière aux critiques de droite, Maurice Bardèche (L’Action française) et Robert Brasillach (Je suis partout), co-auteurs d’une Histoire du cinéma français.

 

Cantonnements en Lorraine

Georges Sadoul réunit les premiers éléments de son histoire personnelle du septième art. La guerre arrête son entreprise, remplacée par les notes d’un Journal, publié seulement en 1977, en « hommage », dix ans après sa mort. Grâce au hasard des affectations, ce Journal de guerre 1939-1940 évoque largement la Lorraine. Il constitue un témoignage intéressant sur la vie abracadabrante des mobilisés de 1939 mis en déroute en mai 1940.

Georges Sadoul, le samedi 2 septembre, veille de la déclaration de guerre, rejoint le centre du génie n°10 à Metz. Sa première image des mauvais jours est une rencontre, pendant un arrêt prolongé en gare de Lérouville, avec « un long train de wagons à bestiaux plein de réfugiés des régions de Bitche et de Saint-Avold ». Il reste trois jours à Metz où il écrit les premières pages du journal de bord qu’il tiendra quotidiennement jusqu’à sa démobilisation : « Je vais déjeuner au café Métropole, près de la gare, un des rares restaurants de la ville qui soit encore ouvert. Excellent repas. La seule trace de la guerre est ici, que dans les lavabos on n’a pas songé à changer la serviette qui est gluante de crasse ». Le mercredi 6 septembre, il quitte Metz avec quelques camarades dans une camionnette de boucher qui, les jours précédents, a ramassé dans l’hinterland de la ligne Maginot le « bétail abandonné par les populations évacuées ». Entre les « parois de tôle tartinées de bouse de vache » direction Marbache, « un joli village entouré de coteaux et de forêts qui s’allonge au bord de la Moselle. Ici les Nancéiens viennent pêcher le dimanche ».

La Section d’électriciens en campagne (S.E.C.) à laquelle appartient Georges Sadoul cantonne dans des villas, en bordure de la Moselle, près du barrage de Millery que garde la dizaine d’hommes. Recrue sans spécialité, et sans doute suspecte, il fait fonction d’aide-infirmier puis assure « la subsistance des troupes installées un peu partout aux environs, jusqu’à Morhange, à plus de soixante kilomètres ». Il ne fait vraiment pas l’affaire. Un capitaine l’abandonne au centre mobilisateur de Metz qui fait ses caisses pour déménager en Mayenne. Le sapeur Georges Sadoul est renvoyé à Nancy dans un train de mobilisés. Il observe : « Un sergent raconte l’histoire d’une compagnie formée des forçats de l’île de Ré et qui traverse la France dans un train gardé par soixante gardes mobiles. Mais ces bizarres soldats auraient déjà tué deux officiers et nul n’ose plus les commander. Ils ont avec eux un veau, trois cochons, des dindons, toute une basse-cour pillée en cours de route. De temps en temps, ils mettent un bistrot à sac ».

Une vie plus paisible, quasiment à domicile, attend le nancéien, envoyé dans un dépôt de Vandoeuvre, « un ancien village, joliment accroché au flanc d’un coteau ». Il est à quelques minutes de tram de l’appartement de sa mère avec laquelle il dîne au restaurant Thiers : « Officiers, généraux, colonnes de stuc, luxe désuet. Services pompeux et que la mobilisation des garçons a désorganisé. La ville ressemble un peu, dans sa fièvre de grand centre assez proche du front, à ce qu’était en janvier 1937, pendant le premier hiver de la guerre d’Espagne, Valence, avec ses restaurants où la viande se faisait rare ».

La drôle de guerre de Georges Sadoul est studieuse. Il lit beaucoup : Un ménage de garçons de Balzac,  Le Lys dans la vallée du même auteur, La Chartreuse de Parme de Stendhal, une Géographie de la Lorraine, dont il n’indique pas l’auteur qui ne peut être que Jules Blache, et même Mein Kampf dans lequel il reconnaît à la « canaille » un « grand talent de propagandiste ». Il lit également les journaux qu’il cite abondamment. Il prend le temps d’errer dans Nancy, retrouve la Brasserie universelle, une petite salle de cinéma de la rue Saint-Jean (« Très 1914. Les spectateurs tiennent leurs masques à gaz dans une boîte de fer ronde »). Il découvre : « Je vais ensuite dans les pauvres rues du quartier Claudion, une misère atroce, et qui ne m’avait jamais tant frappée : enfants barbouillés et rachitiques, maigres et dépenaillés. Des Nord-Africains, des fillettes pâles, d’antiques débris de la prostitution. Sinistre horreur ». Puis il travaille à son manuscrit sur le cinéma « à la charmante bibliothèque  municipale ».

Dans le casernement de fortune de VANDOEUVRE, malgré le piquet d’incendie et un tour de garde de temps à autre, l’existence n’est pas rude non plus : « Après les exercices, promenade en forêt avec Houillon et trois autres, en cueillant des champignons, nous allons vers Messein où nous faisons cuire notre cueillette dans une auberge .
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BIOGRAPHIE DE GEORGES SADOUL Thése de Mr Chauville inachevée
extraits d’une biographie des hommes illustre lorrain

Sadoul (Georges). Né à Nancy le 4 février 1904, mort à Paris le 13 octobre 1967. Une biographie de cet intellectuel, qu’on enferme trop dans son rôle essentiel d’historien du cinéma, évoquerait tout à la fois la mémoire lorraine, - par la personnalité de son père -, la vie nancéienne au lendemain de la Première Guerre mondiale, l’histoire du surréalisme, de ses débuts à la rupture entre André Breton dont le père est né à Vincey (Vosges), et Louis Aragon, les années 1930 du Parti communiste, la Résistance littéraire de 1940 à la Libération, la stalinisme français et, plus que tout, le cinéma, de ses débuts à ceux de Claude Chabrol. L’engagement politique de Georges Sadoul n’a pas favorisé cette étude d’envergure, peu souhaitée par sa famille elle-même si on en juge par cette note de son père, citée par André Thirion dans l’édition définitive de Révolutionnaires sans révolution (1988) : « L’odieux Thirion, son ami intime, a fini par dominer la nature faible de Georges. Mon seul espoir est qu’il délaisse les doctrines communistes comme il a délaissé les autres. Elles ne peuvent séduire que les imbéciles et les ambitieux. Or il n’est ni l’un, ni l’autre et c’est un rude coup pour moi ».

Georges Sadoul est né à Nancy le 4 février 1904, fils aîné de Charles évoqué ci-dessus. Il fut, sans difficulté, grâce à la bibliothèque familiale, un enfant et un adolescent passionné de lecture, complétant les classiques paternels par des nouveautés comme Marcel Proust ou André Gide. Peut-être son intérêt pour le cinéma vint-il des éditions illustrées de Fantomas qu’on lisait aussi à Raon l’Etape. Etudiant à la faculté de droit, il s’engage dans l’action culturelle du comité Nancy-Paris.

 

Epstein à Nancy

En amenant à Paris ce provincial en éveil, le service militaire le rapproche de ceux qui s’intéressent également aux créations de Jean Epstein ou d’Arthur Honneger. Georges Sadoul, dans un article paru dans Etudes cinématographiques (n°38-39, printemps 1945), évoque la naissance de sa passion cinéphile et sa rencontre avec les surréalistes : « J’avais vingt ans. Depuis plusieurs années, j’était fou de cinéma. Depuis que j’avais eu seize ans et dix francs en poche, j’allais, chaque semaine, six fois au moins dans les cinémas de Nancy. Je m’étais abonné à Cinéa, fondé par Louis Delluc ».

Il évoque également la mise en circulation d’une pétition pour la projection « dans un casino banlieusard à Jarville » de Caligari, interdit par le maire de Nancy comme « film boche » : « Je m’enthousiasmais, ajoute-t-il, pour les westerns, les films de Delluc et Marcel l’Herbier. J’organisai à Nancy, en octobre 1923, une conférence où Jean Epstein vint présenter Cœur Fidèle et rendre hommage à Canudo, en présence de sa veuve ». Riccioto Canudo, critique italien (1879-1923), qui a baptisé le cinéma « septième art » est un pionnier de son histoire écrite. Georges Sadoul ne pouvait avoir de meilleure caution à l’aube de sa carrière.

Dans le mêe article des Etudes cinématographiques, repris dans son livre Rencontres : chroniques et entretiens (1984), Georges Sadoul raconte sa visite de la galerie Pierre, rue de Seine, avec Louis Aragon. Le poète conduit le militaire « en uniforme bleu horizon » au café Cyrano. Autour de la table se trouvent André Breton, Paul Eluard, Benjamin Péret , Philippe Soupault, Robert Desnos, René Crevel, Max Ernst. Belle compagnie pour un bidasse.

 

Elsa et Louis

Les relations n’en restent pas là. Démobilisé, Georges Sadoul fréquente le groupe surréaliste. Il partage, 54 rue du Château, le logement collectif de Marcel Duhamel (1900-1977), le fondateur de la Série noire, Jacques Prévert, Yves Tanguy (1900-1948), le peintre onirique de l’Art moderne, et leurs compagnes : « Atelier, loggias, corniche, plaques de rues dérobées : un lieu fou » écrit Dominique Desanti dans Elsa-Aragon, le couple ambigu.

Romancière, grand reporter à L’Humanité, Dominique Desanti cite fréquemment Georges Sadoul dans les livres consacrés à Aragon. Le jeune Nancéien connaît le début de la passion de l’écrivain pour Nancy Cunard, la poétesse anglaise, fille du créateur et du patron de la Cunard Line transatlantique. Il assiste également, et dans le cadre de la rue du Château, à la mainmise amoureuse et politique d’Elsa Triolet sur le jeune romancier. Il rejoint le couple à Moscou en Septembre 1930 et participe au congrès intellectuel de Kharkov.

C’est lui qui rapporte à Paris, à André Breton, la déclaration signée par Aragon et lui-même, qui subordonne l’œuvre d’art et l’œuvre littéraire « aux besoins du prolétariat ». Breton, engagé au Parti communiste le 6 janvier 1927 en même temps que les deux congressistes de Kharkov, prend bientôt ses distances et éloigne les surréalistes des marxistes. Georges Sadoul reste lié avec Aragon jusqu’à sa mort. Il est son agent de liaison dans la Résistance. Il collabore aux Lettres françaises et participe en mars 1953 au numéro spécial sur la mort de Joseph Staline avec Joliot-Curie, Pierre Courtage, Pierre Daix et Aragon, bien sûr. Il n’oublie pas pour autant Nancy Conrad. Il est un des rares à la visiter dans la salle commune de l’hôpital Cochin où elle connaît une fin lamentable en mars 1965.

 

Atteinte au moral de l’armée

Quand il fréquente, en 1930, Aragon et Elsa Triolet, Georges Sadoul, perturbé dans sa vie sentimentale et souffrant, subit les conséquences d’un canular comme les appréciait cette bande provocatrice.

Sur un quai de gare où, un peu gris, il attend une correspondance de trains, il adresse au major de la promotion de l’école Saint-Cyr, un nommé Keller, une carte postale le menaçant d’une fessée publique s’il ne renonçait pas à la place honorifique méritée par ses examens. Le destinataire fait suivre le courrier reçu par la voie hiérarchique. Gouverneur de Paris, le général Gouraud porte plainte pour atteinte au moral de l’armée. Georges Sadoul écope de trois mois de prison. Il prend ses distances à Berlin d’où, après quelques difficultés de visa, il gagne Moscou pour retrouver ses amis.

A son retour d’Union soviétique, Georges Sadoul, membre depuis 1927 du comité de lecture de Gallimard avec Raymond Aron, Jean Paulhan, Benjamin Crémieux, Ramon Fernandez, devient secrétaire de Gaston Gallimard. Il commence sa longue carrière dans la presse du Parti communiste. Il collabore d’abord à Commune, publication pour enfants, puis devient reporter du magazine Regards, avec son beau-frère le photographe Henri Cartier-Bresson. Commentateur occasionnel de films récents, il entreprend une chronique régulière à partir de 1936, soucieux de ne pas laisser cette riche matière aux critiques de droite, Maurice Bardèche (L’Action française) et Robert Brasillach (Je suis partout), co-auteurs d’une Histoire du cinéma français.

 

Cantonnements en Lorraine

Georges Sadoul réunit les premiers éléments de son histoire personnelle du septième art. La guerre arrête son entreprise, remplacée par les notes d’un Journal, publié seulement en 1977, en « hommage », dix ans après sa mort. Grâce au hasard des affectations, ce Journal de guerre 1939-1940 évoque largement la Lorraine. Il constitue un témoignage intéressant sur la vie abracadabrante des mobilisés de 1939 mis en déroute en mai 1940.

Georges Sadoul, le samedi 2 septembre, veille de la déclaration de guerre, rejoint le centre du génie n°10 à Metz. Sa première image des mauvais jours est une rencontre, pendant un arrêt prolongé en gare de Lérouville, avec « un long train de wagons à bestiaux plein de réfugiés des régions de Bitche et de Saint-Avold ». Il reste trois jours à Metz où il écrit les premières pages du journal de bord qu’il tiendra quotidiennement jusqu’à sa démobilisation : « Je vais déjeuner au café Métropole, près de la gare, un des rares restaurants de la ville qui soit encore ouvert. Excellent repas. La seule trace de la guerre est ici, que dans les lavabos on n’a pas songé à changer la serviette qui est gluante de crasse ». Le mercredi 6 septembre, il quitte Metz avec quelques camarades dans une camionnette de boucher qui, les jours précédents, a ramassé dans l’hinterland de la ligne Maginot le « bétail abandonné par les populations évacuées ». Entre les « parois de tôle tartinées de bouse de vache » direction Marbache, « un joli village entouré de coteaux et de forêts qui s’allonge au bord de la Moselle. Ici les Nancéiens viennent pêcher le dimanche ».

La Section d’électriciens en campagne (S.E.C.) à laquelle appartient Georges Sadoul cantonne dans des villas, en bordure de la Moselle, près du barrage de Millery que garde la dizaine d’hommes. Recrue sans spécialité, et sans doute suspecte, il fait fonction d’aide infirmier puis assure « la subsistance des troupes installées un peu partout aux environs, jusqu’à Morhange, à plus de soixante kilomètres ». Il ne fait vraiment pas l’affaire. Un capitaine l’abandonne au centre mobilisateur de Metz qui fait ses caisses pour déménager en Mayenne. Le sapeur Georges Sadoul est renvoyé à Nancy dans un train de mobilisés. Il observe : « Un sergent raconte l’histoire d’une compagnie formée des forçats de l’île de Ré et qui traverse la France dans un train gardé par soixante gardes mobiles. Mais ces bizarres soldats auraient déjà tué deux officiers et nul n’ose plus les commander. Ils ont avec eux un veau, trois cochons, des dindons, toute une basse-cour pillée en cours de route. De temps en temps, ils mettent un bistrot à sac ».

Une vie plus paisible, quasiment à domicile, attend le nancéien, envoyé dans un dépôt de Vandoeuvre, « un ancien village, joliment accroché au flanc d’un coteau ». Il est à quelques minutes de tram de l’appartement de sa mère avec laquelle il dîne au restaurant Thiers : « Officiers, généraux, colonnes de stuc, luxe désuet. Services pompeux et que la mobilisation des garçons a désorganisé. La ville ressemble un peu, dans sa fièvre de grand centre assez proche du front, à ce qu’était en janvier 1937, pendant le premier hiver de la guerre d’Espagne, Valence, avec ses restaurants où la viande se faisait rare ».

La drôle de guerre de Georges Sadoul est studieuse. Il lit beaucoup : Un ménage de garçons de Balzac,  Le Lys dans la vallée du même auteur, La Chartreuse de Parme de Stendhal, une Géographie de la Lorraine, dont il n’indique pas l’auteur qui ne peut être que Jules Blache, et même Mein Kampf dans lequel il reconnaît à la « canaille » un « grand talent de propagandiste ». Il lit également les journaux qu’il cite abondamment. Il prend le temps d’errer dans Nancy, retrouve la Brasserie universelle, une petite salle de cinéma de la rue Saint-Jean (« Très 1914. Les spectateurs tiennent leurs masques à gaz dans une boîte de fer ronde »). Il découvre : « Je vais ensuite dans les pauvres rues du quartier Claudion, une misère atroce, et qui ne m’avait jamais tant frappée : enfants barbouillés et rachitiques, maigres et dépenaillés. Des Nord-Africains, des fillettes pâles, d’antiques débris de la prostitution. Sinistre horreur ». Puis il travaille à son manuscrit sur le cinéma « à la charmante bibliothèque  municipale ».

Dans le casernement de fortune de VANDOEUVRE, malgré le piquet d’incendie et un tour de garde de temps à autre, l’existence n’est pas rude non plus : « Après les exercices, promenade en forêt avec Houillon et trois autres, en cueillant des champignons, nous allons vers Messein où nous faisons cuire notre cueillette dans une auberge 

BIOGRAPHIE DE Georges Sadoul rédigée par l'auteur du site


 

Ami de Jacques MARET graveur poete et peintre lui même éléve du graveur Victoer PROUVÉ qu'il introduit dans le milieu surréaliste dans les années 1920 et avec qui il expose des collages rue Jacques CALLOT.
Avec Eugène CORBIN,  les peintre Victor Guillaume et Michel Colle il contribue dès 1923 à faire rentrer l'art moderne au trés conservateur Salon des amis des Arts de NANCY. ou des toiles de Dufresne, Matisse, Marquet, Signac seront présentées.
1923 est la date du comité Nancy-Paris les expositions et conférences comme celles des frères Lurçat, font scandale mais participent grace au soutien d'Eugène Corbin, à l'action éducative d'un public nancéien encore peu averti.( source article de Catherine COLEY dans LE PAYS LORRAIN juin 2001)

Très lié au  surréalisme voir article de l' Encyclopædia Universalis France   et un essais sur PREVERT

 .
    Membre du groupe surréaliste de LA RUE DU CHÂTEAU avec Marcel DUHAMEL, Yves TANGUY, Raymond QUENEAU, Jacques PREVERT, Participera avec ARAGON au IIéme Congres International des écrivains révolutionnaires de KHARKOV en 1931. Sera condamné  pour ses idées (offense au drapeau français).a trois mois de prisons et ne sera gracié qu'en 1934 .

Professeur à l'IDHEC. 

CRITIQUE DE CINÉMA

Il est également l'auteur d'un court metrage 'La Seine à rencontré Paris'

Auteur de L'HISTOIRE DU CINÉMA "LE SADOUL "
et de nombreux autres ouvrages dont un livre bien documenté sur le graveur lorrain JACQUES CALLOT

    Georges SADOUL est resté jusqu'à sa mort un ami d'ARAGON d'Elsa TRIOLET de CARTIER-BRESSON

Georges et Ruta

Le prix Georges et Ruta Sadoul créé a l'initiative de Ruta récompense tous les ans un ou deux premiers long métrage de jeunes metteurs en scéne..


       Sa femme RUTA luttera jusqu'a la fin de sa vie pour préserver et faire connaître l'oeuvre de son mari.Cette lutte portera ses fruits il n'y a qu'a lancer des recherches sur le web mondial pour voir le nombre de références qui apparaissent France Italie etc.

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  Paul SADOUL

       Paul Sadoul a été  le directeur de l'unité de recherches de physiologie resoiratoire de la faculté de médecine de Nancy.
      il a été président de l'association régionale pour le développement de la recherche biomédicale en Lorraine.
      Depuis 1967 il a redynamisé la revue crée par son père Charles voir plus haut  Le Pays Lorrain il est également président          de la Société d'archéologie lorraine au musée historique lorrain de Nancy
     il est officier de la légion d'honneur est dans l'ordre nationnal du Mérite

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Jean Baptiste SADOUL le "james bond" des SADOUL grâce à qui nous devons d'être apparenté aux BRENTANO
 
                                           JEAN BAPTISTE sadoul
SA FEMME Marie thérèse BRENANO cousine du poëte CLEMENS BRENTANO Et de Bettina

Notre Aïeule l

 

Grand Bailli, juge au tribunal civil de Strasbourg  débute très jeune dans la diplomatie secrète de LOUIS XV

appelée LE SECRET du ROI

on trouve trace de JB SADOUL dans une lettre chiffrée du 18/12/1756 de M DURAND (Ambassadeur de France en

Pologne de 1754 à 1757 le comte de Broglie est nommé ambassadeur de France en 1758 )

1753 premier secrétaire de l'ambassade prés le roi de Pologne (ambassadeur M. de la FAYARDIE )

1756 chargé des affaires de France près le roi et la république de Pologne

1757 entre a l'armée sur ordre du roi comme aide de camp du comte de Broglie

24/09/1758 brevet de cornette dans le régiment de carabiniers de Monsieur, Brigade de st André

23/01/1759 fait un très riche mariage (150000 livres de dot) avec Marie P. Thérèse BRENTANO

aura 16 enfants de ce mariage

1760 nommé juge de la Connétablie et élu sénateur au magistrat de Strasbourg

dirige le bureau contentieux et forestal de l'intendance d'alsace ( il n'a alors que 28 ans)

1766 secrétaire de l'intendance d'alsace et assesseur à la maréchaussée.

1768 achète l'office de juge dans les bailliages de basse alsace au Duc des deux ponts Christian IV (bailliages de Seltz, Hagenbach, Gouttenberg

1770 réunit au bailliages du duché de deux ponts la subdélégation de l'intendance d'alsace à Wissembourg

il achète ces offices 49500 Livres.

Jean Baptiste Sadoul est donc un personnage très riche

le revenu de ses charges est estimé a 20000 Livres + intérêts de la dot 7500 Livres + 2000 livres de la cassette royale pour ses services en Pologne

Refuse une mission secrète en Angleterre qui lui fait perdre sa rente de 2000 livres et la Protection royale .il semble

que ce soit Beaumarchais qui ait effectué ces missions.

dont une auprès du chevalier D' ÉON qui avait été lui aussi aide de camp du comte de Broglie et employé dans

LE SECRET du ROI

Il sera ruiné par la révolution et  perd sa charge de Grand bailli en octobre 1789

1790 donne toute sa fortune a ses enfants contre une pension qui sera très réduite par les chutes de la monnaie

en 1790 touche une pension de 600 livres en indemnité de la perte de sa charge de grand Bailli

Avril 1794 nommé chef de bureau au département du Bas-Rhin

1795 élu juge au tribunal civil et criminel du Bas-Rhin

1798 Meurt au 17 Rue du Dôme a Strasbourg à l'angle de la rue brûlée.

était Franc Maçon loge de Wissembourg

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Jean Baptiste SALLE (né le 25/11/1759 +20/6/1794) Docteur en MÉDECINE à VEZELISE 54
Membre de l'assemblée constituante, membre de la convention (girondin)
guillotiné le 20/06/1794 à BORDEAUX

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Peter Anton (Pietro Antonio) BRENTANO di TREMEZZO(19/9/1735,9/3/1797)       Commerçant de Frankfort originaire d'italie (tremezzo)
 Marié trois fois dont une fois à 60 ans
    BRENTANO Paula Walpurgis en 1763
    VON LA ROCHE  Maximiliane en 1774
    VON ROTTENHOFF Frederique en 1795

père de 20 enfants dont deux écrivains très célèbres
 BRENTANO CLEMENS (le poète Romantique) et Elisabeth (BETTINA) BRENTANO amie et correspondante
de Goethe épouse de Achim von ARNIM  écrivain.
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  Docteur en médecine et sciences naturelles. Auteur de recherches sur l'appareil respiratoire de crustacés brachyures et
d'études sur l "anatomie comparée sur les organes du toucher  chez divers mammifères, oiseaux, poissons, insectes"
 Étude publiée chez MARTINET Paris  1872
 Professeur de ZOOLOGIE à RIO DE JANEIRO

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     Né à Lannion Côtes du nord (d'armor)  Auteur  Bretonnant
             OEUVRES liste non exhaustive Titres trouvés sur internet
        - Le crucifié de Keralés
        - Brocéliande (ed ouest France)
        - DIXMUDE  l'histoire des fusilliers marin
        - Les Marais de SAINT GOND
        - La victoire de la marne
         - La chouannerie Blancs contre Bleus  1790-1800  ed: 1920

     Membre de l'académie Française fauteuil n°21
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Bartoloméo GUISTI Bartoloméo Guisti sera un des premiers gondolier de Venise immigré en France vers 1674 pour manoeuvrer les gondoles sur le grand canal de Versailles (1560métresX120) creusé vers 1668 Ces Gondoliers étaient une petite caste privilégiée au proche service du Roy. Ils étaient Gondolier de père en fils. Le nom de Guisti sera francisé sous le nom de Juste. il aura deux fils Pierre-Marie Pierre-André qui sera Gondolier et épousera Gabrielle Allard fille de Gondolier il passera 53 ans au service du roi son fils Jean-Baptiste né le 1er février 1746 il entrera dans le régiment des gardes françaises et accompagnera Marie-Antoinette d'Autriche qui vient épouser Louis XVI.Il sera Maître de poste à Lannion a 38 ans en 1784 RETOUR DÉBUT PAGE
 
 
 
 

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