Georges SADOUL
Écrivain et Critique de cinéma
Paul SADOUL Professeur
agrégé de médecine
Jean Baptiste
SADOUL Le riche espion de Louis XV
Jean Baptiste SALLE
médecin Membre de la convention
Pierre
Antoine BRENTANO Riche Marchand de Frank fort/main (très fécond)
Léger
Clément Nicolas JOBERT Professeur de ZOOLOGIE à RIO DE JANEIRO
Charles LE GOFFIC Écrivain
Breton Membre de l'Académie Française.
Bartoloméo Guisti(Francisé sous le nom de Barthélemy Juste) Ancêtre
de Charles LE GOFFIC
et GONDOLIER DU ROY
Charles SADOUL (24/5/1872
Raon l'étape,15/12/1930 Nancy)
Écrivain et poète Lorrain
extraits d’une biographie des hommes
illustre lorrain
SADOUL (Charles) Né à Raon l' Étape en 1872, mort à Nancy le 15 décembre 1930. Depuis
près d'un siècle, le nom de la famille Sadoul est lié à la belle aventure de la
revue Le Pays Lorrain et à celle du Musée lorrain à travers la Société
d'archéologie de Lorraine. Docteur en droit à la faculté de Nancy, Charles
Sadoul, créateur de sa revue en 1904, conservateur du Musée lorrain en 1910,
conseiller général du canton de Raon l'Etape de 1919 à 1930 est le chef de file
des lotharingistes.
D'abord il est Raonnais, fidèle à une cité où son
père Adrien (1841-1879), brasseur, fut adjoint au maire et conseiller général
de 1871 à 1879. Louis Madelin le situe dans son fief familial jamais abandonné
: "Il y tutoyait la moitié des hommes, ayant été, dans sa première enfance,
élève de l'école primaire et restant, très réellement, charmé que telle
circonstance l'eût encore plus ancré, enraciné dans le pays ; il aimait voir
s'élever les fils de ceux qu'il y avait connus. "La terre et les
morts" disait Barrès, cherchant les fondements de
son attachement à la Patrie, grande ou petite. Sadoul eût dit : "La terre
et les vivants".
A Raon l' Étape, le
conseiller général développe les initiatives sociales. Il crée le comité
cantonal d'hygiène et la consultation gratuite des nourrissons. C'est là qu'il
effectue sa dernière sortie publique, moins d'une semaine avant son décès, en
présidant le 7 Décembre 1930 la fête de Saint Nicolas, joliment racontée
précédemment dans un article.
Avant la création du Pays Lorrain, Charles Sadoul
indique son intérêt pour la Lorraine en consacrant sa thèse de doctorat (1898)
à un « essai historique sur les institutions judiciaires des duchés de
Lorraine et de Bar avant les réformes de Léopold 1er ».
La revue naît dans le courant régionaliste du début
du siècle, exprimé par le programme de Nancy de décentralisation, l’école
scientifique du docteur Bernheim, celle, artistique et industrielle
d’Emile Gallé, les écrits de Maurice Barrès et l’agitation de
publicistes comme Goutière Vernolle ou René d’Avril.
Celui-ci a raconté la genèse du projet de Charles
Sadoul. Le point de départ est une participation à la Fédération régionaliste
française du jeune avocat, originaire de Vigneulles-lès-Hatton-Châtel, Henri de
la Renommières, baron de Saint-Baussant (1876-1904), qui signe ses poèmes Jean
Dheures. Après une conférence à la salle Poirel du président de la Fédération
régionaliste, Henri de la Renommière crée l’Union régionaliste lorraine.
Pour souder cette association, attendue mais un peu floue, Charles Sadoul
propose un plan d’action basé sur une revue structurée et cohérente.
René d’Avril qui avec Pierre Briquel et le
baron meusien, avait créé La Grange Lorraine situe l’esprit de
l’entreprise : « Le Pays Lorrain naquit du désir obscur de bien
des gens de chez nous d’avoir un organe à eux, qui les exprime et où ils
puissent, à volonté, s’exprimer eux-mêmes. La jeunesse d’alors qui
prêtait peut-être aux choses de l’esprit plus d’attention que celle
de nos jours, comprenait, à des signes certains, que la Lorraine n’était
pas un mot mais un réservoir d’énergies » (Le Pays lorrain, janvier
1931).
L’enthousiasme habite l’équipe réunie
autour de Sadoul : René Perrout le Spinalien, Emile Moselly le Toulois,
George Chepfer le Nancéien, Jean-Julien Barbé le Messin. Dans l’hommage
de la revue à son animateur, Louis Madelin explique ainsi cet élan de
générosité : « Charles Sadoul, écrit-il, « fait du bon travail
parce qu’il est gai », me disait, un jour Maurice Barrès. Il faisait
du « bon travail » pour bien d’autres raisons que je voudrais
dire : mais toutes les fois qu’après une séparation de quelques
mois, j’abordais Sadoul, le mot de Barrès me revenait à
l’esprit : c’est qu’effectivement cette « gaîté »
n’était pas seulement un des traits séduisants de sa physionomie , et un
témoignage de ce qu’était son âme mais tout ensemble – Barrès avait
raison, un principe fécond d’activité par son esprit et tout à la fois un
puissant moyen de rayonnement ».
S’inspirant de l’exemple de la Revue
d’Alsace illustrée, Charles Sadoul lance la Revue lorraine illustrée dont
le premier numéro, sous une couverture de Victor Prouvé, paraît en février
1906. Dans le prospectus d’annonce qu’illustre un village de la
vallée de la Moselle en une aquarelle de Louis Hestaux (1858-1919), le
dessinateur messin, plus proche collaborateur d’Emile Gallé, le directeur
de la publication écrit : « Le Pays lorrain et la Revue lorraine
illustrée formeront en réalité une seule publication. Leur programme et leur
direction seront les mêmes. Dans Le Pays lorrain, mensuel, on trouvera plus
spécialement à côté des contes, des nouvelles et des fiauves, des articles
historiques ou rappelant nos traditions. Dans la Revue lorraine illustrée,
trimestrielle, paraîtront les travaux relatifs aux beaux-arts, à
l’archéologie pittoresque, à nos sites peu connus ».
Ainsi la vigilance de Charles Sadoul couvre-t-elle
l’ensemble du panorama culturel et folklorique. Un homme des Vosges comme
lui appréciait les contes auxquels il réserve la meilleure place. Accueillant
pour le Sotré, il pousse la curiosité jusqu’aux superstitions et à la
sorcellerie avec son Antoine Grévillon, sorcier et devin du Val de Ramonchamp,
brûlé à Arches en 1625. Proches des fiauves, les chansons populaires le préoccupent.
Charles Bruneau estime qu’il fut, dans ce domaine, pour la Lorraine
romane l’équivalent de l’abbé Pinck en Lorraine mosellane. George
Chepfer, qui livra sa « Dame de Saizerais » dans les premiers numéros
du Pays lorrain raconte qu’il frappa de porte en porte, à Amance, pour
recueillir des refrains paysans avec Charles Sadoul et son épouse.
Créateur de la section d’art populaire du
Musée lorrain en 1910, Charles Sadoul veille aussi à la conservation du
mobilier. Comme il monte à Amance pour transcrire les notes d’un chant,
il file à Haraucourt pour récupérer le métier à tisser que, trop âgé, abandonne
un père Courtot. Dans la bibliographie de son Dictionnaire du mobilier de
Lorraine (1995), Francine Roze cite deux de ses livres : l’Art
rustique et bourgeois lorrain (1919) et Le Mobilier lorrain (1926). Même la
cuisine lorraine et heureusement paraît au sommaire des préoccupations de
Charles Sadoul qui lui consacra deux articles, publiés après son décès en 1935
et 1936, avec un clin d’œil particulier à la meurotte de truite.
Historien, Charles Sadoul ne surveille pas que le
goût du fumet. Il évoque Joseph Gilliers, chef d’office et distillateur
de Stanislas qui, en 1768, dédia au prince Ossolinski Le Cannaméliste français,
sous la forme d’un dictionnaire, sans référence au fameux baba attribué,
à tort, au roi de Pologne. Il rappelle également le souvenir de Christophe
Alnot, fils d’un chef de cuisine de Stanislas. Cet « Alnot
traiteur », qui avait boutique rue St Julien à Nancy, prépara en 1817 à
Berlin le repas de mariage de Nicolas, futur tsar de Russie, et de la fille du
roi de Prusse, Frédéric Guillaume II. Alnot fut un peintre de bonne réputation.
Le gourmet Sadoul évoque une de ses recettes : épinauds mijotés pendant
plusieurs heures dans du jus de veau, puis du jus de cochon et de jambon, jus
de volaille ou de gibier (Le Pays lorrain, 1935).
N’est-ce pas là l’ultime détail qui,
selon l’expression de Louis Madelin, fait de Charles Sadoul « un
parfait Lorrain » ?
Fondateur des revues "LE PAYS LORRAIN" et "LA REVUE
LORRAINE ILLUSTRÉE"
qui existent encore aujourd'hui regroupée sous un seul titre. LE PAYS
LORRAIN, et tenue a bout de bras par son fils Paul.
Charles a été le fondateur et conservateur de la section arts traditionnels
lorrain au musée lorrain de NANCY.
Conseiller général des Vosges
extraits d’une
biographie des hommes illustre lorrain
Il évoque également la mise en circulation
d’une pétition pour la projection « dans un casino banlieusard à
Jarville » de Caligari, interdit par le maire de Nancy comme « film
boche » : « Je m’enthousiasmais, ajoute-t-il, pour les
westerns, les films de Delluc et Marcel l’Herbier. J’organisai à
Nancy, en octobre 1923, une conférence où Jean Epstein vint présenter Cœur
Fidèle et rendre hommage à Canudo, en présence de sa veuve ». Riccioto
Canudo, critique italien (1879-1923), qui a baptisé le cinéma « septième
art » est un pionnier de son histoire écrite. Georges Sadoul ne pouvait
avoir de meilleure caution à l’aube de sa carrière.
Dans le mêe article des Etudes cinématographiques,
repris dans son livre Rencontres : chroniques et entretiens (1984),
Georges Sadoul raconte sa visite de la galerie Pierre, rue de Seine, avec Louis
Aragon. Le poète conduit le militaire « en uniforme bleu horizon » au
café Cyrano. Autour de la table se trouvent André Breton, Paul Eluard, Benjamin
Péret , Philippe Soupault, Robert Desnos, René Crevel,
Max Ernst. Belle compagnie pour un bidasse.
Les relations n’en restent pas là. Démobilisé,
Georges Sadoul fréquente le groupe surréaliste. Il partage, 54 rue du Château,
le logement collectif de Marcel Duhamel (1900-1977), le fondateur de la Série
noire, Jacques Prévert, Yves Tanguy (1900-1948), le peintre onirique de
l’Art moderne, et leurs compagnes : « Atelier, loggias,
corniche, plaques de rues dérobées : un lieu fou » écrit Dominique
Desanti dans Elsa-Aragon, le couple ambigu.
Romancière, grand reporter à L’Humanité, Dominique Desanti cite fréquemment Georges Sadoul
dans les livres consacrés à Aragon. Le jeune Nancéien connaît le début de la
passion de l’écrivain pour Nancy Cunard, la poétesse anglaise, fille du
créateur et du patron de la Cunard Line transatlantique. Il assiste également,
et dans le cadre de la rue du Château, à la mainmise amoureuse et politique
d’Elsa Triolet sur le jeune romancier. Il rejoint le couple à Moscou en
Septembre 1930 et participe au congrès intellectuel de Kharkov.
C’est lui qui rapporte à Paris, à André
Breton, la déclaration signée par Aragon et lui-même, qui subordonne
l’œuvre d’art et l’œuvre littéraire « aux
besoins du prolétariat ». Breton, engagé au Parti communiste le 6 janvier 1927
en même temps que les deux congressistes de Kharkov, prend bientôt ses
distances et éloigne les surréalistes des marxistes. Georges Sadoul reste lié
avec Aragon jusqu’à sa mort. Il est son agent de liaison dans la
Résistance. Il collabore aux Lettres françaises
et participe en mars 1953 au numéro spécial sur la mort de Joseph Staline avec
Joliot-Curie, Pierre Courtage, Pierre Daix et Aragon, bien sûr. Il
n’oublie pas pour autant Nancy Conrad. Il est un des rares à la visiter
dans la salle commune de l’hôpital Cochin où elle connaît une fin
lamentable en mars 1965.
Quand il fréquente, en 1930, Aragon et Elsa Triolet,
Georges Sadoul, perturbé dans sa vie sentimentale et souffrant, subit les
conséquences d’un canular comme les appréciait cette bande provocatrice.
Sur un
quai de gare où, un peu gris, il attend une correspondance de trains, il
adresse au major de la promotion de l’école Saint-Cyr, un nommé Keller,
une carte postale le menaçant d’une fessée publique s’il ne renonçait
pas à la place honorifique méritée par ses examens. Le destinataire fait suivre
le courrier reçu par la voie hiérarchique. Gouverneur de Paris, le général
Gouraud porte plainte pour atteinte au moral de l’armée. Georges Sadoul
écope de trois mois de prison. Il prend ses distances à Berlin d’où,
après quelques difficultés de visa, il gagne Moscou pour retrouver ses amis.
A son retour d’Union soviétique, Georges
Sadoul, membre depuis 1927 du comité de lecture de Gallimard avec Raymond Aron,
Jean Paulhan, Benjamin Crémieux, Ramon Fernandez, devient secrétaire de Gaston
Gallimard. Il commence sa longue carrière dans la presse du Parti communiste.
Il collabore d’abord à Commune,
publication pour enfants, puis devient reporter du magazine Regards, avec son beau-frère le
photographe Henri Cartier-Bresson. Commentateur occasionnel de films récents,
il entreprend une chronique régulière à partir de 1936, soucieux de ne pas
laisser cette riche matière aux critiques de droite, Maurice Bardèche
(L’Action française) et Robert Brasillach (Je suis partout), co-auteurs
d’une Histoire du cinéma français.
Georges Sadoul réunit les premiers éléments de son
histoire personnelle du septième art. La guerre arrête son entreprise,
remplacée par les notes d’un Journal, publié seulement en 1977, en
« hommage », dix ans après sa mort. Grâce au hasard des affectations,
ce Journal de guerre 1939-1940 évoque largement la Lorraine. Il constitue un
témoignage intéressant sur la vie abracadabrante des mobilisés de 1939 mis en
déroute en mai 1940.
Georges Sadoul, le samedi 2 septembre, veille de la
déclaration de guerre, rejoint le centre du génie n°10 à Metz. Sa première
image des mauvais jours est une rencontre, pendant un arrêt prolongé en gare de
Lérouville, avec « un long train de wagons à bestiaux plein de réfugiés
des régions de Bitche et de Saint-Avold ». Il reste trois jours à Metz où
il écrit les premières pages du journal de bord qu’il tiendra
quotidiennement jusqu’à sa démobilisation : « Je vais déjeuner
au café Métropole, près de la gare, un des rares restaurants de la ville qui
soit encore ouvert. Excellent repas. La seule trace de la guerre est ici, que
dans les lavabos on n’a pas songé à changer la serviette qui est gluante
de crasse ». Le mercredi 6 septembre, il quitte Metz avec quelques
camarades dans une camionnette de boucher qui, les jours précédents, a ramassé
dans l’hinterland de la ligne Maginot le « bétail abandonné par les
populations évacuées ». Entre les « parois de tôle tartinées de bouse
de vache » direction Marbache, « un joli village entouré de coteaux
et de forêts qui s’allonge au bord de la Moselle. Ici les Nancéiens
viennent pêcher le dimanche ».
La Section d’électriciens en campagne (S.E.C.)
à laquelle appartient Georges Sadoul cantonne dans des villas, en bordure de la
Moselle, près du barrage de Millery que garde la dizaine d’hommes. Recrue
sans spécialité, et sans doute suspecte, il fait fonction
d’aide-infirmier puis assure « la subsistance des troupes installées
un peu partout aux environs, jusqu’à Morhange, à plus de soixante
kilomètres ». Il ne fait vraiment pas l’affaire. Un capitaine
l’abandonne au centre mobilisateur de Metz qui fait ses caisses pour
déménager en Mayenne. Le sapeur Georges Sadoul est renvoyé à Nancy dans un train
de mobilisés. Il observe : « Un sergent raconte l’histoire
d’une compagnie formée des forçats de l’île de Ré et qui traverse
la France dans un train gardé par soixante gardes mobiles. Mais ces bizarres
soldats auraient déjà tué deux officiers et nul n’ose plus les commander.
Ils ont avec eux un veau, trois cochons, des dindons, toute une basse-cour
pillée en cours de route. De temps en temps, ils mettent un bistrot à
sac ».
Une vie plus paisible, quasiment à domicile, attend
le nancéien, envoyé dans un dépôt de Vandoeuvre, « un ancien village,
joliment accroché au flanc d’un coteau ». Il est à quelques minutes
de tram de l’appartement de sa mère avec laquelle il dîne au restaurant
Thiers : « Officiers, généraux, colonnes de stuc, luxe désuet.
Services pompeux et que la mobilisation des garçons a désorganisé. La ville
ressemble un peu, dans sa fièvre de grand centre assez proche du front, à ce
qu’était en janvier 1937, pendant le premier hiver de la guerre
d’Espagne, Valence, avec ses restaurants où la viande se faisait
rare ».
La drôle de guerre de Georges Sadoul est studieuse.
Il lit beaucoup : Un ménage de
garçons de Balzac, Le Lys dans la vallée du même auteur, La Chartreuse de Parme de Stendhal, une Géographie de la Lorraine, dont il
n’indique pas l’auteur qui ne peut être que Jules Blache, et même Mein Kampf dans lequel il reconnaît à la
« canaille » un « grand talent de propagandiste ». Il lit
également les journaux qu’il cite abondamment. Il prend le temps
d’errer dans Nancy, retrouve la Brasserie
universelle, une petite salle de cinéma de la rue Saint-Jean (« Très 1914.
Les spectateurs tiennent leurs masques à gaz dans une boîte de fer
ronde »). Il découvre : « Je vais ensuite dans les pauvres rues
du quartier Claudion, une misère atroce, et qui ne m’avait jamais tant
frappée : enfants barbouillés et rachitiques, maigres et dépenaillés. Des
Nord-Africains, des fillettes pâles, d’antiques débris de la
prostitution. Sinistre horreur ». Puis il travaille à son manuscrit sur le
cinéma « à la charmante bibliothèque
municipale ».
Dans le casernement de fortune de VANDOEUVRE, malgré
le piquet d’incendie et un tour de garde de temps à autre,
l’existence n’est pas rude non plus : « Après les
exercices, promenade en forêt avec Houillon et trois autres, en cueillant des
champignons, nous allons vers Messein où nous faisons cuire notre cueillette
dans une auberge .
RETOUR
DÉBUT PAGE
BIOGRAPHIE DE GEORGES SADOUL Thése de Mr Chauville
inachevée
extraits
d’une biographie des hommes illustre lorrain
Il évoque également la mise en circulation
d’une pétition pour la projection « dans un casino banlieusard à
Jarville » de Caligari, interdit par le maire de Nancy comme « film
boche » : « Je m’enthousiasmais, ajoute-t-il, pour les
westerns, les films de Delluc et Marcel l’Herbier. J’organisai à
Nancy, en octobre 1923, une conférence où Jean Epstein vint présenter Cœur
Fidèle et rendre hommage à Canudo, en présence de sa veuve ». Riccioto
Canudo, critique italien (1879-1923), qui a baptisé le cinéma « septième
art » est un pionnier de son histoire écrite. Georges Sadoul ne pouvait
avoir de meilleure caution à l’aube de sa carrière.
Dans le mêe article des Etudes cinématographiques,
repris dans son livre Rencontres : chroniques et entretiens (1984),
Georges Sadoul raconte sa visite de la galerie Pierre, rue de Seine, avec Louis
Aragon. Le poète conduit le militaire « en uniforme bleu horizon » au
café Cyrano. Autour de la table se trouvent André Breton, Paul Eluard, Benjamin
Péret , Philippe Soupault, Robert Desnos, René Crevel,
Max Ernst. Belle compagnie pour un bidasse.
Les relations n’en restent pas là. Démobilisé,
Georges Sadoul fréquente le groupe surréaliste. Il partage, 54 rue du Château,
le logement collectif de Marcel Duhamel (1900-1977), le fondateur de la Série
noire, Jacques Prévert, Yves Tanguy (1900-1948), le peintre onirique de
l’Art moderne, et leurs compagnes : « Atelier, loggias,
corniche, plaques de rues dérobées : un lieu fou » écrit Dominique
Desanti dans Elsa-Aragon, le couple ambigu.
Romancière, grand reporter à L’Humanité, Dominique Desanti cite fréquemment Georges Sadoul
dans les livres consacrés à Aragon. Le jeune Nancéien connaît le début de la
passion de l’écrivain pour Nancy Cunard, la poétesse anglaise, fille du
créateur et du patron de la Cunard Line transatlantique. Il assiste également,
et dans le cadre de la rue du Château, à la mainmise amoureuse et politique
d’Elsa Triolet sur le jeune romancier. Il rejoint le couple à Moscou en
Septembre 1930 et participe au congrès intellectuel de Kharkov.
C’est lui qui rapporte à Paris, à André
Breton, la déclaration signée par Aragon et lui-même, qui subordonne
l’œuvre d’art et l’œuvre littéraire « aux
besoins du prolétariat ». Breton, engagé au Parti communiste le 6 janvier 1927
en même temps que les deux congressistes de Kharkov, prend bientôt ses
distances et éloigne les surréalistes des marxistes. Georges Sadoul reste lié
avec Aragon jusqu’à sa mort. Il est son agent de liaison dans la
Résistance. Il collabore aux Lettres françaises
et participe en mars 1953 au numéro spécial sur la mort de Joseph Staline avec
Joliot-Curie, Pierre Courtage, Pierre Daix et Aragon, bien sûr. Il
n’oublie pas pour autant Nancy Conrad. Il est un des rares à la visiter
dans la salle commune de l’hôpital Cochin où elle connaît une fin
lamentable en mars 1965.
Quand il fréquente, en 1930, Aragon et Elsa Triolet,
Georges Sadoul, perturbé dans sa vie sentimentale et souffrant, subit les
conséquences d’un canular comme les appréciait cette bande provocatrice.
Sur un
quai de gare où, un peu gris, il attend une correspondance de trains, il
adresse au major de la promotion de l’école Saint-Cyr, un nommé Keller,
une carte postale le menaçant d’une fessée publique s’il ne renonçait
pas à la place honorifique méritée par ses examens. Le destinataire fait suivre
le courrier reçu par la voie hiérarchique. Gouverneur de Paris, le général
Gouraud porte plainte pour atteinte au moral de l’armée. Georges Sadoul
écope de trois mois de prison. Il prend ses distances à Berlin d’où,
après quelques difficultés de visa, il gagne Moscou pour retrouver ses amis.
A son retour d’Union soviétique, Georges
Sadoul, membre depuis 1927 du comité de lecture de Gallimard avec Raymond Aron,
Jean Paulhan, Benjamin Crémieux, Ramon Fernandez, devient secrétaire de Gaston
Gallimard. Il commence sa longue carrière dans la presse du Parti communiste.
Il collabore d’abord à Commune,
publication pour enfants, puis devient reporter du magazine Regards, avec son beau-frère le
photographe Henri Cartier-Bresson. Commentateur occasionnel de films récents,
il entreprend une chronique régulière à partir de 1936, soucieux de ne pas
laisser cette riche matière aux critiques de droite, Maurice Bardèche
(L’Action française) et Robert Brasillach (Je suis partout), co-auteurs
d’une Histoire du cinéma français.
Georges Sadoul réunit les premiers éléments de son
histoire personnelle du septième art. La guerre arrête son entreprise,
remplacée par les notes d’un Journal, publié seulement en 1977, en
« hommage », dix ans après sa mort. Grâce au hasard des affectations,
ce Journal de guerre 1939-1940 évoque largement la Lorraine. Il constitue un
témoignage intéressant sur la vie abracadabrante des mobilisés de 1939 mis en
déroute en mai 1940.
Georges Sadoul, le samedi 2 septembre, veille de la
déclaration de guerre, rejoint le centre du génie n°10 à Metz. Sa première
image des mauvais jours est une rencontre, pendant un arrêt prolongé en gare de
Lérouville, avec « un long train de wagons à bestiaux plein de réfugiés
des régions de Bitche et de Saint-Avold ». Il reste trois jours à Metz où
il écrit les premières pages du journal de bord qu’il tiendra
quotidiennement jusqu’à sa démobilisation : « Je vais déjeuner
au café Métropole, près de la gare, un des rares restaurants de la ville qui
soit encore ouvert. Excellent repas. La seule trace de la guerre est ici, que
dans les lavabos on n’a pas songé à changer la serviette qui est gluante
de crasse ». Le mercredi 6 septembre, il quitte Metz avec quelques
camarades dans une camionnette de boucher qui, les jours précédents, a ramassé
dans l’hinterland de la ligne Maginot le « bétail abandonné par les
populations évacuées ». Entre les « parois de tôle tartinées de bouse
de vache » direction Marbache, « un joli village entouré de coteaux
et de forêts qui s’allonge au bord de la Moselle. Ici les Nancéiens
viennent pêcher le dimanche ».
La Section d’électriciens en campagne (S.E.C.)
à laquelle appartient Georges Sadoul cantonne dans des villas, en bordure de la
Moselle, près du barrage de Millery que garde la dizaine d’hommes. Recrue
sans spécialité, et sans doute suspecte, il fait fonction d’aide
infirmier puis assure « la subsistance des troupes installées un peu
partout aux environs, jusqu’à Morhange, à plus de soixante
kilomètres ». Il ne fait vraiment pas l’affaire. Un capitaine
l’abandonne au centre mobilisateur de Metz qui fait ses caisses pour
déménager en Mayenne. Le sapeur Georges Sadoul est renvoyé à Nancy dans un train
de mobilisés. Il observe : « Un sergent raconte l’histoire
d’une compagnie formée des forçats de l’île de Ré et qui traverse
la France dans un train gardé par soixante gardes mobiles. Mais ces bizarres
soldats auraient déjà tué deux officiers et nul n’ose plus les commander.
Ils ont avec eux un veau, trois cochons, des dindons, toute une basse-cour
pillée en cours de route. De temps en temps, ils mettent un bistrot à
sac ».
Une vie plus paisible, quasiment à domicile, attend
le nancéien, envoyé dans un dépôt de Vandoeuvre, « un ancien village,
joliment accroché au flanc d’un coteau ». Il est à quelques minutes
de tram de l’appartement de sa mère avec laquelle il dîne au restaurant
Thiers : « Officiers, généraux, colonnes de stuc, luxe désuet.
Services pompeux et que la mobilisation des garçons a désorganisé. La ville
ressemble un peu, dans sa fièvre de grand centre assez proche du front, à ce
qu’était en janvier 1937, pendant le premier hiver de la guerre
d’Espagne, Valence, avec ses restaurants où la viande se faisait
rare ».
La drôle de guerre de Georges Sadoul est studieuse.
Il lit beaucoup : Un ménage de
garçons de Balzac, Le Lys dans la vallée du même auteur, La Chartreuse de Parme de Stendhal, une Géographie de la Lorraine, dont il
n’indique pas l’auteur qui ne peut être que Jules Blache, et même Mein Kampf dans lequel il reconnaît à la
« canaille » un « grand talent de propagandiste ». Il lit
également les journaux qu’il cite abondamment. Il prend le temps
d’errer dans Nancy, retrouve la Brasserie
universelle, une petite salle de cinéma de la rue Saint-Jean (« Très 1914.
Les spectateurs tiennent leurs masques à gaz dans une boîte de fer
ronde »). Il découvre : « Je vais ensuite dans les pauvres rues
du quartier Claudion, une misère atroce, et qui ne m’avait jamais tant
frappée : enfants barbouillés et rachitiques, maigres et dépenaillés. Des
Nord-Africains, des fillettes pâles, d’antiques débris de la
prostitution. Sinistre horreur ». Puis il travaille à son manuscrit sur le
cinéma « à la charmante bibliothèque
municipale ».
Dans le casernement de
fortune de VANDOEUVRE, malgré le piquet d’incendie et un tour de garde de
temps à autre, l’existence n’est pas rude non plus :
« Après les exercices, promenade en forêt avec Houillon et trois autres,
en cueillant des champignons, nous allons vers Messein où nous faisons cuire
notre cueillette dans une auberge
BIOGRAPHIE
DE Georges Sadoul rédigée par l'auteur du site
Ami de Jacques MARET
graveur poete et peintre lui même éléve du graveur Victoer PROUVÉ qu'il
introduit dans le milieu surréaliste dans les années 1920 et avec qui il expose
des collages rue Jacques CALLOT.
Avec Eugène CORBIN, les peintre Victor Guillaume et Michel Colle il
contribue dès 1923 à faire rentrer l'art moderne au trés conservateur Salon des
amis des Arts de NANCY. ou des toiles de Dufresne,
Matisse, Marquet, Signac seront présentées.
1923 est la date du comité Nancy-Paris les expositions et conférences comme
celles des frères Lurçat, font scandale mais participent grace au soutien
d'Eugène Corbin, à l'action éducative d'un public nancéien encore peu averti.(
source article de Catherine COLEY dans LE PAYS LORRAIN juin 2001)
Très lié au surréalisme voir article de l' Encyclopædia Universalis France et un essais sur PREVERT
.Professeur à l'IDHEC.
CRITIQUE DE CINÉMA
Il est également l'auteur d'un court metrage
'La Seine à
rencontré Paris'
Auteur de L'HISTOIRE DU CINÉMA "LE SADOUL
"
et de nombreux autres ouvrages dont un livre bien documenté sur le graveur
lorrain JACQUES CALLOT
Georges SADOUL est resté jusqu'à sa mort un ami
d'ARAGON d'Elsa TRIOLET de CARTIER-BRESSON
Le prix
Georges et Ruta Sadoul créé a l'initiative de Ruta récompense tous les ans
un ou deux premiers long métrage de jeunes metteurs en scéne..
Sa femme RUTA luttera jusqu'a la fin de sa vie pour
préserver et faire connaître l'oeuvre de son mari.Cette lutte portera ses
fruits il n'y a qu'a lancer des recherches sur le web mondial pour voir le
nombre de références qui apparaissent France Italie etc.
Paul Sadoul a été le directeur de l'unité
de recherches de physiologie resoiratoire de la faculté de médecine de Nancy.
il a été président de l'association
régionale pour le développement de la recherche biomédicale en Lorraine.
Depuis 1967 il a redynamisé la revue crée par son père
Charles voir plus haut Le Pays Lorrain il est également président
de la Société d'archéologie lorraine au musée
historique lorrain de Nancy
il est officier de la légion d'honneur est dans l'ordre
nationnal du Mérite
Jean
Baptiste SADOUL le "james bond" des SADOUL grâce à qui
nous devons d'être apparenté aux BRENTANO
SA FEMME Marie thérèse BRENANO cousine du poëte CLEMENS BRENTANO Et de Bettina
Grand
Bailli, juge au tribunal civil de Strasbourg débute très jeune dans la
diplomatie secrète de LOUIS XV
appelée LE SECRET du ROI
on trouve trace de JB SADOUL dans
une lettre chiffrée du 18/12/1756 de M DURAND (Ambassadeur de France en
Pologne de 1754 à 1757 le comte de Broglie est nommé
ambassadeur de France en 1758 )
1753 premier secrétaire de l'ambassade prés le roi de
Pologne (ambassadeur M. de la FAYARDIE )
1756 chargé des affaires de France près le roi et la
république de Pologne
1757 entre a l'armée sur ordre du
roi comme aide de camp du comte de Broglie
24/09/1758 brevet de cornette dans le régiment de
carabiniers de Monsieur, Brigade de st André
23/01/1759 fait un très riche mariage (150000 livres de dot)
avec Marie P. Thérèse BRENTANO
aura 16 enfants de ce mariage
1760 nommé juge de la Connétablie et élu sénateur au
magistrat de Strasbourg
dirige le bureau contentieux et
forestal de l'intendance d'alsace ( il n'a alors que 28
ans)
1766 secrétaire de l'intendance d'alsace et assesseur à la
maréchaussée.
1768 achète l'office de juge dans les bailliages de basse
alsace au Duc des deux ponts Christian IV (bailliages de Seltz, Hagenbach,
Gouttenberg
1770 réunit au bailliages du duché de
deux ponts la subdélégation de l'intendance d'alsace à Wissembourg
il achète ces offices 49500 Livres.
Jean Baptiste Sadoul est donc un personnage très riche
le revenu de ses charges est estimé
a 20000 Livres + intérêts de la dot 7500 Livres + 2000 livres de la cassette
royale pour ses services en Pologne
Refuse une mission secrète en Angleterre qui lui fait perdre
sa rente de 2000 livres et la Protection royale .il semble
que ce soit Beaumarchais qui ait
effectué ces missions.
dont une auprès du chevalier D' ÉON
qui avait été lui aussi aide de camp du comte de Broglie et employé dans
LE SECRET du ROI
Il sera ruiné par la révolution et perd sa charge de
Grand bailli en octobre 1789
1790 donne toute sa fortune a ses enfants contre une pension
qui sera très réduite par les chutes de la monnaie
en 1790 touche une pension de 600
livres en indemnité de la perte de sa charge de grand Bailli
Avril 1794 nommé chef de bureau au département du Bas-Rhin
1795 élu juge au tribunal civil et
criminel du Bas-Rhin
1798 Meurt au 17 Rue du Dôme a
Strasbourg à l'angle de la rue brûlée.
était Franc Maçon loge de
Wissembourg
Jean
Baptiste SALLE (né le 25/11/1759 +20/6/1794) Docteur en MÉDECINE à
VEZELISE 54
Membre de l'assemblée constituante, membre de la convention (girondin)
guillotiné le 20/06/1794 à BORDEAUX
Peter Anton (Pietro Antonio) BRENTANO di TREMEZZO(19/9/1735,9/3/1797)
Commerçant de Frankfort originaire d'italie
(tremezzo)
Marié trois fois dont une fois à 60 ans
BRENTANO Paula Walpurgis en 1763
VON LA ROCHE Maximiliane en 1774
VON ROTTENHOFF Frederique en 1795
père de 20 enfants dont deux écrivains très
célèbres
BRENTANO CLEMENS (le poète Romantique) et Elisabeth
(BETTINA) BRENTANO amie et correspondante
de Goethe épouse de Achim von ARNIM écrivain.
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Docteur en médecine et sciences naturelles. Auteur de
recherches sur l'appareil respiratoire de crustacés brachyures et
d'études sur l "anatomie comparée sur les organes du toucher chez
divers mammifères, oiseaux, poissons, insectes"
Étude publiée chez MARTINET Paris 1872
Professeur de ZOOLOGIE à RIO DE JANEIRO
Né
à Lannion Côtes du nord (d'armor) Auteur Bretonnant
OEUVRES liste non exhaustive Titres trouvés sur internet
- Le crucifié de Keralés
- Brocéliande (ed ouest France)
- DIXMUDE l'histoire des
fusilliers marin
- Les Marais de SAINT GOND
- La victoire de la marne
- La chouannerie Blancs
contre Bleus 1790-1800 ed: 1920
Membre de l'académie Française fauteuil n°21
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Bartoloméo GUISTI
Bartoloméo Guisti sera un des premiers gondolier de Venise immigré en France
vers 1674 pour manoeuvrer les gondoles sur le grand canal de Versailles
(1560métresX120) creusé vers 1668 Ces Gondoliers étaient une petite caste
privilégiée au proche service du Roy. Ils étaient Gondolier de père en fils. Le
nom de Guisti sera francisé sous le nom de Juste. il
aura deux fils Pierre-Marie Pierre-André qui sera Gondolier et épousera
Gabrielle Allard fille de Gondolier il passera 53 ans au service du roi son
fils Jean-Baptiste né le 1er février 1746 il entrera dans le régiment des
gardes françaises et accompagnera Marie-Antoinette d'Autriche qui vient épouser
Louis XVI.Il sera Maître de poste à Lannion a 38 ans en 1784 RETOUR
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Responsable de
l'édition J. COLLET