La famille COZE

    Si nous ne savons que des choses assez vagues sur la plupart des enfants de Jean-Baptiste, par contre nous sommes beaucoup mieux renseignés sur une fille, Pauline Sadoul, et nous avons conservé jusqu’à aujourd’hui les relations les plus cordiales avec quelques unes de ses descendantes. Marie Paule Thérèse, dite Pauline Sadoul était née le 26 Avril 1768, elle épousa le 26 avril 1791 Pierre COZE, alors chirurgien major au 12ème régiment de chasseur à Lunéville et avant à Sélestat.

    Pauline Sadoul, épouse COZE était fort séduisante. Nous avons d’elle un ravissant portrait qui m’a été donné par un des ses descendant, M Trombert, mort en 1923, juge honoraire au tribunal d’Angers ( les indications nécessaires sont portées derrière ce portrait).

    Pierre COZE était né le 17 Août à Ambleterre ( Pas de Calais). Le 26 mai 1779, il est médecin-major du régiment de Champagne cavalerie. Je viens de dire qu’en 1791 ? Lors de son mariage, il était chirurgien major au 12ème chasseur à cheval à Lunéville. Il est ensuite nommé médecin en chef de l’armée de Sambre et Meuse. En 1794, il abandonne la médecine militaire et devient professeur de clinique interne à l’école de près la Faculté de médecine de Strasbourg. La même année, le 3 juillet 1794 il est nommé doyen de la Faculté de médecine. Il mourût le 25 Juin 1821 d’une attaque d’apoplexie. Son éloge fût prononcé par le Professeur Tourdes, appartenant lui aussi à une belle famille de médecin de Strasbourg avec laquelle mes grands-parents étaient très liés. Mme Pierre COZE née Pauline Sadoul ne survécut guère à son mari elle mourut le 13 janvier 1824.

    Leur fils Rozier COZE (1795-1875) fut aussi professeur à la faculté de médecine de Strasbourg; il en devint également le doyen; il prit une grande part à l’organisation de l’école du service de santé militaire de Strasbourg.

    Rozier COZE eut deux fils. Nous avons bien connu l’aîné, Léon (1819-1896).

    Léon COZE était comme son père et son grand père professeur à la faculté de Médecine de Strasbourg. Il avait débuté comme médecin de campagne à Sainte Marie aux mines (68) où il resta 8 ans, puis il était revenu à Strasbourg. A signaler que volontairement, il alla soigner les cholériques à Gray en 1865, et qu’en 1870, il fut médecin principal de l’armée sans doute au siège de Strasbourg. Il vint à Nancy, lors du transfert de la Faculté de médecine de Strasbourg à Nancy après la guerre de1870.Le professeur Léon COZE était un digne et excellent homme. D’un premier mariage il avait eu deux enfants, un fils Vital qui fut aussi médecin et que je n’ai pas connu, mais qui était m’a t’on dit, un homme très intelligent, un peu bohême ; il est mort à un age avancé il y a quelques années, laissant plusieurs enfants dont un fils, Fulbert, qui est actuellement médecin au Puy (Hte Loire) Nous ne nous sommes jamais vus mais nous continuons à nous envoyer des faire-part aux évènements de famille. Le docteur COZE a une sœur Mme GASSER dont le mari, après avoir été greffier de justice exerce maintenant je ne sais quelle profession. Les GASSER ont de nombreux enfants dont plusieurs sont élevés par leur grande tante Mme RAISSEL.

    Une fille du mariage de M Léon COZE épousa Mr BRUNET directeur de l’usine à gaz de Châlons-sur-Marne ; Elle eut de nombreux enfants, elle perdit 3 fils pendant la guerre, dont René Brunet, capitaine au 10ème Bataillon de chasseur à pied, tué le 25 Août 1914 à Ste Barbe près de la Chipotte. René BRUNET avait lui même de nombreux enfants dont deux sont entrés dans les ordres.

    De son second mariage, Léon COZE eut deux filles. L’aînée, Berthe se fit religieuse à Versailles et mourut assez jeune ; l’autre Jeanne épousa M ROUSSEL, Professeur à l’école forestière, elle n’eut pas d’enfant. Depuis la guerre, elle s’est retirée dans le midi, nous sommes toujours en relation affectueuse avec elle

    Léon COZE avait un frère, Émile, qui fut directeur de la compagnie du gaz à REIMS et auquel succéda son fils André. Il a laissé plusieurs enfants que nous avons perdu de vue et notamment un fils Édouard, directeur de la compagnie du gaz à Beyrouth, qui épousa une princesse russe, Sophie Dabidja, sur laquelle nous n’avons jamais été très renseignés.

    Des détails plus complets sur la généalogie des COZE se trouvent dans les dossiers de mon frère. On peut les y chercher. Je juge inutile de les reproduire ici, pour ne pas alourdir mon exposé qui doit rester dans les lignes générales.

    Je note seulement que notre cousin Trumber, célibataire, mort juge honoraire à Angers, le 25 Juin 1923, à l’age de 79 ans, descendant des COZE avait une sœur, Mme Humbel qui a laissé des descendants et un frère sans enfants. Il avait un cousin germain descendant des COZE, M Fürst, qui resta en Alsace après la guerre de 1870. Il entra dans la magistrature allemande et mourut un peu avant la fin de la guerre, président du tribunal de Saverne. Il fut mêlé d’assez prés à la retentissante affaire de Saverne en 1913 ( incidents du Lieutenant Förstner et du Colonel Reuter) et il fit preuve à ce moment d’une grande indépendance de caractère, comme d’ailleurs d’autres magistrats du tribunal qui étaient tous je crois d’origine allemande.